おぼえた日記

2015年3月10日(火)

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★ Deux hommes dans la ville (暗黒街の2人)de José Giovanni, France, Italie, 1973

Après douze ans d’emprisonnement pour braquage, Gino Strabliggi (Alain Delon) est libéré. Bien décidé à ne pas replonger, il est épaulé par Germain Cazeneuve (Jean Gabin), ancien flic devenu conseiller en réinsertion. Gino retrouve son épouse Sophie (Ilaria Occhini), un travail et passe beaucoup de temps avec le couple Cazeneuve. Mais la trêve est de courte durée : Sophie décède dans un accident de voiture alors que Gino était au volant, ses anciens complices refont surface et l’inspecteur Goitreau (Michel Bouquet), qui l’avait arrêté des années plus tôt, le surveille de très près, persuadé qu’il va récidiver.
1972. Robert Badinter part en croisade contre la peine de mort, après avoir accompagné à l’échafaud Roger Bontems, complice d’une prise d’otages sanglante. Pour José Giovanni, l’exécution de ce condamné qui n’avait pourtant pas de sang sur les mains est un coup de massue : « Nous montions à cheval dans la forêt de Fontainebleau. Entre ma femme, mes enfants, mes livres et mes films, le souvenir du lourd fer tranchant qui coulisse du haut du cadre jusqu’à la nuque d’un être humain, oui, le souvenir de cette machine à laquelle j’avais posé un lapin s’était estompé. Et voilà que son armature se précisait à nouveau. J’écoutais l’indignation de Badinter. Il ignorait qu’il parlait à un survivant : “Tu sais, moi aussi je peux faire quelque chose pour cette cause, lui dis-je.” » (José Giovanni, Mes grandes gueules, Fayard). Ce « quelque chose », ce sera Deux hommes dans la ville.


Notre avis : Ancien taulard reconverti dans l’écriture de romans policiers, José Giovanni a également réalisé de nombreux films entre 1967 et 2001. Toutefois, si l’histoire devait retenir un titre de sa longue filmographie, il s’agirait sans nul doute de son septième long-métrage intitulé Deux hommes dans la ville, sorti sur les écrans français en octobre 1973. Fort de son expérience personnelle en tant qu’ancien truand et du traumatisme lié à son incarcération, José Giovanni livre avec ce superbe scénario un réquisitoire contre la peine de mort, doublé d’une pertinente réflexion sur la justice. Afin de rendre son discours plus percutant, l’auteur parvient à convaincre Alain Delon et Jean Gabin (pourtant tous deux peu connus pour leurs idées progressistes) de le rejoindre dans cette aventure. Aussitôt, le public prend fait et cause pour ce duo attachant, ce qui permet au cinéaste de se concentrer sur d’autres aspects fondamentaux du script. Ainsi, José Giovanni échappe à de nombreux écueils dans ce vibrant plaidoyer pour une justice plus humaine. Le personnage d’Alain Delon n’est en aucun cas un enfant de choeur et il est bien coupable du crime dont on l’accuse, les membres de l’administration judiciaire ne sont pas tous de froids fonctionnaires et la population entière n’est pas assoiffée de sang au point de souhaiter la mort des criminels. Certes, on peut sans doute reprocher au réalisateur d’avoir un peu forcé le trait par rapport au rôle du commissaire joué par Michel Bouquet. Ce policier zélé utilise effectivement des méthodes qui évoquent de manière un peu trop évidentes celles des miliciens de Vichy, ce qui décridibilise fortement ses actes.

Pour autant, si le film se laisse parfois aller à la facilité du mélo (notamment grâce au superbe thème musical de Philippe Sarde, ou encore à la mort plutôt inutile de la première femme de l’ex-taulard incarné par Delon), il reste toujours digne. On sent notamment à chaque instant la puissance d’indignation d’un cinéaste qui dénonce une situation scandaleuse. Il s’est appuyé pour cela sur le savoir-faire de trois générations de comédiens talentueux. Vétéran de l’équipe, Jean Gabin, surnommé affectueusement « le vieux », du haut de ses 70 ans, compose une figure d’éducateur progressiste digne et nuancée. Il est ici d’une sobriété exemplaire. Autre style, Alain Delon est parfaitement à l’aise dans cet emploi du truand au grand coeur. Enfin, une jeune génération vient faire souffler un vent frais sur ce casting avec la présence revigorante de Bernard Giraudeau, Gérard Depardieu, Victor Lanoux ou encore la très jolie Mimsy Farmer.

Succès mérité lors de sa sortie en salles (avec plus de 2 457 900 entrées / France), Deux hommes dans la ville (1973) peut donc être considéré comme le meilleur film de son auteur, tout en restant aujourd’hui encore d’une actualité brûlante. N’oublions pas que si la peine de mort a bien été abolie en 1981, les conditions de détention en France sont régulièrement la cible des associations des droits de l’homme, à cause de la scandaleuse insalubrité et de la surcharge des établissements pénitenciaires. Mais comme le dit très bien le personnage de Jean Gabin : qui défilera dans les rues en faveur des prisonniers de droit commun ?

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