他的话使我吃了一惊。
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● Dieudonné : le coup d'arrêt du Conseil d'Etat LE MONDE Par Laurent Borredon
En théorie, il s'agit d'une décision d'urgence unique, qui n'est pas destinée à faire jurisprudence. En pratique, l'ordonnance prononcée jeudi 9 janvier par Bernard Stirn, juge des référés(急速審理裁判官)au Conseil d'Etat, fera date(時代を画する) : elle délimite de nouveaux contours au principe de la liberté d'expression et devrait provoquer une réaction en chaîne.
A 18 h 40, la haute juridiction administrative a validé l'arrêté préfectoral d'interdiction du spectacle Le Mur(壁というショ―) de Dieudonné M'bala M'bala(デュドネがファースト・ネーム、MバラMバラが名字) au Zénith(天頂、頂点) de Nantes, qui devait débuter à 20 h 30, au terme(期限) d'une audience tenue dans des délais records.
Il avait été saisi(付託)par le ministère de l'intérieur après la décision du tribunal administratif de Nantes, rendue publique à 14 h 20, annulant l'arrêté du préfet de Loire-Atlantique.
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La position du Conseil d'Etat constitue un camouflet(屈辱、侮辱) pour le magistrat nantais, qui avait jugé que « le motif tiré de l'atteinte à la dignité humaine ne permettait pas de fonder légalement l'arrêté d'interdiction », et qu'il n'était « pas établi (…) que le spectacle ait été construit autour de cette thématique ni même qu'elle en constitue une partie essentielle ». Une maladresse(不器用、失敗) : l'atteinte à la dignité humaine est un principe absolu, et il importe peu qu'elle constitue une part infime(最低の) ou majeure(重大な) de la représentation(興行). Le Conseil d'Etat a au contraire choisi de retenir(維持する、認める) l'« atteinte à la dignité humaine ». Un motif déjà utilisé lors de la désormais célèbre interdiction d'un spectacle de lancer(発する) de nains(小人) à Morsang-sur-Orge (Essonne), en 1995, qui est citée dans la décision de jeudi(9日は木曜日), mais aussi, en janvier 2007, pour interdire des « soupes aux cochons » organisées par des mouvements d'extrême droite à destination des sans-abri, dans le but d'exclure les SDF(住所不定者、ホームレス) de confession musulmane.
« LES TRIBUNAUX ADMINISTRATIFS VONT SUIVRE »
Le Conseil d'Etat place sa décision sous l'égide(の保護の下に) du devoir de mémoire, en citant, de manière exceptionnelle, sa propre jurisprudence dans l'affaire Hoffman-Glemane en 2009. La haute juridiction avait alors estimé que « la réparation(賠償、補償) des souffrances exceptionnelles endurées par les personnes victimes des persécutions(迫害)antisémites(反ユダヤ主義的) (…) appelait la reconnaissance solennelle (…) du souvenir que doivent à jamais laisser, dans la mémoire de la nation, leurs souffrances et celles de leurs familles ».
La décision du Conseil d'Etat s'imposera de fait aux tribunaux administratifs qui devront se prononcer sur des arrêtés d'interdiction du spectacle de M. M'bala M'bala. « Tous les juges des référés vont s'aligner(従う)», confirme Serge Slama, maître de conférence en droit public à l'université Evry-Val d'Essonne. « Nous avons donné aux préfets des armes solides, se félicite(満足する)-t-on dans l'entourage(知人、囲い) de M. Valls. La décision va avoir un impact, les tribunaux administratifs vont suivre. » Dès vendredi 10 janvier, le tribunal administratif d'Orléans doit se prononcer sur la représentation prévue le soir même à Tours.
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La décision marque aussi l'échec des avocats de M. M'bala M'bala qui, durant une heure d'une audience sans éclats(静かに、目立たぬように、地味に) et parfois confuse, ont tenté de plaider(弁護) la liberté d'expression, et de relativiser les propos(発言)antisémites de leur client, les ramenant à une simple critique d'une religion(単なる宗教批判). Selon eux, il ferait ainsi « de l'humour sur toutes les religions » et il y aurait un « deux poids, deux mesures », puisque « les propos contre la religion catholique ou l'islam ne suscitent pas de réaction de police administrative ».