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● 昨日の続き
DOCTRINE DIFFÉRENTIALISTE
Ce néoracisme manie désormais le vocabulaire des modes de vie et des valeurs : il classe, répertorie(記入する) et étiquette les populations en leur attribuant, à tort ou à raison, certains traits culturels qu'il juge immuables(不変の). Fondé, le plus souvent, sur des préjugés, il redoute par-dessus tout la proximité ou le mélange. « La nouvelle droite, dans les années 1970 et 1980, a été le berceau(揺りかご) de cette doctrine différentialiste, poursuit M. Taguieff. Le Front national et les mobilisations nationales populistes en ont ensuite diffusé une vulgate(ラテン語訳聖書) en y ajoutant un accent nationaliste. Puis on a assisté à une mise en acceptabilité des sentiments racistes fondés sur le rejet de tout ce qui n'était pas considéré comme français. »
Pour Patrick Simon, chercheur à l'Institut national d'études démographiques (INED), ce « néoracisme » s'est développé à partir des années 1980. « La société française a alors compris que l'immigration n'était pas un phénomène périphérique : les enfants d'immigrés étaient dans les écoles, les immigrés dans les quartiers, ils étaient au cœur de notre monde. Certains Français ont alors eu une réaction “nativiste(生得説)” : ils n'ont pas parlé de “race” - supérieure ou inférieure - mais ils ont proclamé qu'ils étaient les propriétaires légitimes de la France et qu'ils avaient, à ce titre, droit à des privilèges. Le Front national a résumé ce discours sur les valeurs culturelles en un slogan, “La France aux Français”. »
Depuis les succès électoraux de l'extrême droite, ce racisme différentialiste et culturel semble avoir le vent en poupe(船尾 → 順風満帆である) : c'est désormais au nom des valeurs républicaines, et non de l'inégalité des « races », que le mouvement de Marine Le Pen condamne l'immigration. A-t-elle pour autant gagné la bataille de l'opinion ? Rien n'est moins sûr. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la société française apparaît, dans les enquêtes, de plus en plus tolérante. « Les études infirment(覆す) la perception souvent répandue d’une société qui se recroqueville(縮こまる) sur elle-même », soulignent les chercheurs Vincent Tiberj, Nonna Mayer et Guy Michelat dans le rapport annuel de la Commission nationale consultative des droits de l'homme sur le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie.
LA TOLÉRANCE PROGRESSE
Année après année, les enquêtes posent une kyrielle(果てしない、長々しい) de questions plus ou moins directes qui permettent de mesurer la crainte de la mixité(混在) ou l'hostilité envers les minorités visibles : « Etes-vous d'accord avec l'idée qu'en France on ne se sent plus chez soi comme avant ? », « Pensez-vous que la présence d'étrangers est une source d'enrichissement culturel ? », « Estimez-vous que les Maghrébins (ou les Africains ou les Juifs) constituent “un groupe à part(別々に)” ? », voire, plus franchement, « Etes-vous un peu, beaucoup ou pas du tout raciste ? ». A partir de ces multiples questions posées pendant plusieurs décennies, Vincent Tiberj a construit un « indice d'ouverture » inspiré par le travail d'un chercheur américain, James Stimson.
Depuis une vingtaine d'années, cet indice fait apparaître une petite révolution silencieuse : à partir de 1990, la société française s'est ouverte à la mixité et à la tolérance. Au fil des ans, l'indice augmente ainsi régulièrement, passant de 53,5 % en 1990 à 65,5 % en 2008. La courbe(曲線、グラフ) épouse(ピッタリ合う) les hauts et les bas des débats politiques sur l'immigration mais, sur une longue période, elle grimpe avec constance, comme si la société française s'habituait, peu à peu, à vivre dans un univers multiculturel. « Sur l'immigration comme sur l'égalité entre hommes et femmes ou l'homosexualité, la courbe progresse à la manière d'un long fleuve tranquille, observe Vincent Tiberj. La société bouge plus qu'on ne l'imagine. Elle va dans le sens d'une plus grande tolérance : elle accepte progressivement de nouvelles normes. »
Pour expliquer cette ouverture, Vincent Tiberj met en avant trois facteurs : l'arrivée à l'âge adulte de générations socialisées dans un monde plus métissé(交配する) que leurs parents ; l'élévation constante du niveau de diplôme, qui engendre une plus grande tolérance envers les immigrés, mais aussi un climat multiculturel, qui touche aussi bien les jeunes que les vieux quels que soient leur âge et leur niveau de diplôme, les personnes interrogées en 2008 sont moins sujettes aux préjugés racistes qu’en 1990. « Les personnalités préférées des Français, ce sont quand même Yannick Noah, Zinédine Zidane et Jamel Debbouze », sourit le prêtre Christian Delorme, qui a accompagné la « Marche des beurs » de 1983.
続く