「Marie へのお告げ (P. Claudel)」 prologue 8
PIERRE DE CRAON, à demi-voix.
― Vous l'aimez bien, Violaine ?
VIOLAINE, les yeux baissés.
― C'est un grand mystère entre nous deux.
PIERRE DE CRAON.
― Bénie sois-tu dans ton chaste cœur !
La sainteté n'est pas d'aller se faire lapider chez les Turcs ou de baiser un lépreux sur la bouche,
Mais de faire le commandement de Dieu aussitôt,
Qu'il soit
De rester à notre place, ou de monter plus haut.
; lapider < lapis : pierre
VIOLAINE.
― Ah, que ce monde est beau et que je suis heureuse !
PIERRE DE CRAON, à demi-voix.
― Ah, que ce monde est beau et que je suis malheureux !
VIOLAINE, levant le doigt vers le ciel.
― Homme de la ville, écoutez !
(Pause.)
Entendez-vous tout là-haut cette petite âme qui chante ?
PIERRE DE CRAON.
― C'est l'alouette !
; « Seulement la pauvre Alouette ne chantait jamais. (Les Mesérables) »
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PIERRE DE CRAON.
聖人であるということは、殉教するために Turquie へ赴いたり、lépreux の唇に接吻することではなく、
神が命じたまうたことを即座に果たすということなんですね。
それが、
現在いる場所に留まることであるにせよ、あるいは、より高きところへ登ることであるにせよ。