离车站远倒不远,就是不太好走。
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★ つづき
・Film à charge contre l’univers carcéral, son incapacité à réinsérer ses anciens détenus, les défauts de la justice, ou encore les méthodes haineuses de certains flics pervers, Deux hommes dans la ville est surtout un réquisitoire contre la peine de mort, dans la lignée de Nous sommes tous des assassins d’André Cayatte (1952). La construction du film est classique et sobre afin de laisser toute sa place au propos engagé. Deux hommes dans la ville est également servi par des acteurs d’envergure, les fameuses « grandes gueules » du cinéaste : le duo Delon-Gabin (pour une fois, pas du même bord), grandioses dans les scènes de parloirs et de l’exécution, et Michel Bouquet, d’une parfaite justesse dans ce rôle de policier retors et inquisiteur.
Quelques critiques reprocheront à Giovanni de manipuler la réaction du public. Jacques Siclier s’interroge : « N’est-ce pas la mort du héros Delon qui nous bouleverse plus que la barbarie, plus que la honte de l’exécution capitale ? » (Le Monde, 1er novembre 1973). Car évidemment, Gino est un héros sympathique et malchanceux, peu représentatif des condamnés à mort qui font la une des journaux. Aux yeux du public, il est coupable du meurtre de Goitreau, mais innocent moralement, poussé à bout par ce flic pervers qui ne voit en lui qu’un récidiviste en puissance. Au finale, le film, fort de ses têtes d’affiche, sera un succès public et également un geste engagé, reconnu à l’époque par Robert Badinter. « Deux hommes dans la ville véhicule – sous forme de produit commercial qu’est ce genre de film – une dynamite que peu de plumes laissent transparaître aujourd’hui dans les colonnes de journaux. […]
À voir très vite, les yeux grandement ouverts ! » (Henry Chapier, Combat, 31 octobre 1973)