おぼえた日記

2014年2月4日(火)

多嘴就惹祸,嘴馋就发胖。
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● Liberté pour les manuels d'histoire   歴史の教科書をめぐる自由
Par Un grouped'historiens, d'enseignants et de directeurs de collection de manuels d'histoire pour le lycée général (1) 12 novembre 2012

Les manuels scolaires en usage dans les lycées généraux se trouvent au cœur de vives polémiques sur l'enseignement de l'histoire. Ce n'est pas nouveau. Chaque changement de programmes scolaires et chaque rentrée apportent leurs campagnes de presse qui reprennent trois antiennes(お決まり文句): le regret d'une école fantasmée(空想にふける), l'accusation d'abandon de la chronologie et l'inquiétude face à une trop large ouverture aux cultures extérieures à la France. Mais, depuis quelques semaines les polémiques enflent à nouveau.

En effet, trois ouvrages caricaturaux viennent de paraître. Leur objet premier est de critiquer l'Ecole dans sa globalité, les programmes dans leur détail, en prenant les manuels scolaires d'histoire pour cible. Leurs titres suffisent à le démontrer : l'Histoire fabriquée ? Ce qu'on ne vous a pas dit à l'école... (Vincent Badré) ; l'Histoire de France interdite. Pourquoi ne sommes-nous plus fiers de notre histoire ? (Dimitri Casali) ; Ils ont tué l'histoire-géo (Laurent Wetzel). Derrière les titres chocs, ces ouvrages, et les organes de presse qui les relaient comme le Figaro Histoire d'octobre-novembre, considèrent les manuels scolaires comme indigents, fruit d'un lent abandon de l'exigence ou, dans le pire des cas, d'un complot(陰謀). Ces manuels n'auraient comme objectifs que de diviser une nation en communautés concurrentes, voire hostiles, d'enseigner une histoire politiquement correcte, et d'empêcher les élèves du lycée de communier dans le culte des grands hommes et du «roman national».

Rappelons les faits. Les programmes sont établis par l'Etat, et nous n'avons pas ici à les défendre. Les manuels sont choisis librement par les enseignants de chaque lycée. Ils proposent une interprétation pédagogique des programmes, selon le principe de la liberté éditoriale établi dans les années 1880. Il ne faut donc pas confondre, comme on le fait trop souvent, les manuels avec le programme (l'histoire à enseigner), ni surtout avec l'histoire réellement enseignée dans les classes : les professeurs utilisent les manuels comme ils l'entendent en fonction de leurs besoins et ceux de leurs élèves ; il s'agit d'un outil d'apprentissage, parmi d'autres, de l'esprit critique, de préparation aux épreuves du baccalauréat et d'acquisition d'une culture ouverte au monde.

Un manuel scolaire est le fruit d'un travail d'équipe complexe et rigoureux, faisant appel à des compétences à la fois scientifiques, pédagogiques et éditoriales. Chacun des manuels a sa propre identité et sa propre démarche. Chaque page de chaque manuel est donc le fruit d'un choix scientifique et pédagogique, que l'on peut toujours discuter. Leurs auteurs s'efforcent de traduire, par les mots, les documents et la mise en page, les derniers acquis de la recherche historique. Loin d'un encyclopédisme élitiste, ces manuels ont pour ambition de faciliter la réussite du plus grand nombre. Pour toutes ces raisons, ils sont souvent considérés à l'étranger comme une référence.

Aujourd'hui, cette liberté éditoriale est menacée par les multiples pressions, directes ou indirectes, exercées par des groupes d'intérêts politiques ou communautaires. Chacun de ces groupes, souvent antagonistes, cherche à faire prévaloir dans les manuels scolaires sa propre vision de l'histoire. Ces groupes confondent en effet histoire et mémoire. Que les auteurs des manuels scolaires se trouvent soumis à de telles pressions nous semble inacceptable. C'est la liberté de l'histoire qui est ici en jeu. C'est pourquoi l'idée selon laquelle l'Etat devrait labelliser(ラベルを貼る) les manuels scolaires est mauvaise. Cette idée, part d'une analyse qui peut sembler logique : éviter que n'importe qui ne publie des manuels au contenu contestable. Mais, dans un Etat démocratique, le pluralisme est le meilleur garant de l'indépendance et de la qualité des manuels. D'abord parce que la concurrence entre maisons d'éditions soucieuses de leur réputation intellectuelle permet d'écarter les manuels qui ne respecteraient pas les programmes ou les faits. Ensuite parce que l'existence de manuels officiels nous renverrait à des périodes de notre histoire où l'Etat était à la fois juge (il écrit les programmes) et partie (il les interprète). L'enseignement de l'histoire forme les citoyens de demain : l'histoire enseignée est une chose trop sérieuse pour être instrumentalisée(道具として扱う).

http://www.liberation.fr/societe/2012/11/12/liberte-pour-les-manuels-d-histoire_859927

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