「たそがれ清兵衛 (藤沢周平)」 続き (3-2)
買物はそれだけで、清兵衛はそのあとはややうつむき加減に、変りない足どりで家がある狐町にむかった。馬のように長い顔に、ややひげがのびかけている。さかやきものび加減だった。衣服まで少々垢じみて、手に土のついた葱をさげている清兵衛を、すれ違うひとが怪訝そうに眺めたりするが、清兵衛は少しも動じない顔で、わが家にたどりついた。
「ただいま、もどったぞ」
清兵衛は奥に声をかけて、そのまま台所に行く。葱は一たん土間に置き、豆腐は小桶に水を汲んでその中に沈めた。
それから茶の間に引き返して、寝間に使っている隣の部屋との間の襖をあける。寝たきりの妻女の白い顔を見ながら、清兵衛は言う。
「変ったことはなかったかの?」
「はい。物売りが二人ほど来たようですけれど」
「ふむ」
試訳
Ayant achevé ces courses Seibê, sans d'autres affaires à faire, fait la marche constante en baissant un peu les yeux. Visage long comme chevaux où pousse la barbe un peu et dont la tonsure est mal soignée; les habits un peu sales; à la main des ciboules attachées de terre; les choses qui donnent l'impression "pas propre". Quelques-uns qui le croisent le regardent comme une bête curieuse. Il est arrivé chez lui sans leur prêter aucune attention.
― C'est moi, rentré.
Seibê salue sa femme dans la chambre intérieure et se rend directement à la cuisine en terre battue. Il met des ciboules par terre et plonge le «tôfu» dans un bol qu'il a rempli d'eau.
Puis il entre dans la salle de séjour et ouvre la porte coulissante qui partage le logis. En regardant le visage pâle de sa femme qui se couche chroniquement il dit:
― Est-ce qu'il est arrivé quelque chose étrange?
― Non, Il me semblait que quelques deux commerçants ont passé chez nous.
― Bien.