「L'ANNOCE FAITE A MARIE (マリアへのお告げ、P. Claudel)」 2 幕、1 場
L'ANNONCE FAITE A MARIE
ACTE II
Quinze jours plus tard. Commencement de juillet. Midi.
Un grand verger complantè régulièrement d'arbres ronds. Plus haut et un peu en retrait, l'enceinte et les tours, et les longs bâtiments aux toits de tuiles de Combernon. Puis le flanc de la colline abrupte qui s'élève. Et tout en haut la formidable arche de pierre de Monsanvierge sans aucune ouverture et ses cinq tours dans le type de la cathédrale de Laon, et la grande cicatrice, blanche a son flanc de la brèche par où la Reine Mère de France vient de pénétrer.
Tout vibre dans le grand soleil.
; enceinte -> ceinture
UNE VOIX DE FEMME AU CIEL, du haut de la plus haute tour de Monsanvierge. ―
Salve Regina mater misericordiæ
Vita dulcedo et spes nostra salve
Ad te clamamus exules filii Hevæ
Ad te suspiramus gementes et flentes in hac lacrymarum valle
Eïa ergo advocata nostra illos tuos misericordes oculos ad nos converte
Et Jesum benedictum fructum ventris tui nobis post hoc exilium ostende
O clemens
O pia
O dulcis Virgo Maria.
(Longue pause pendant laquelle la scène reste vide.)
SCÈNE I
(Entrent la MÈRE et MARA)
MARA.
― Qu'a-t-elle dit ?
LA MÈRE.
― J'amenais cela tout en allant. Tu vois que depuis quelques jours elle a perdu sa gaieté.
; amenais cela à la conversation/confession ?
; en allant : ?
MARA.
― Elle ne parle jamais tant.
LA MÈRE.
― Mais elle ne rit plus. Ça me fait de la peine.
C'est peut-être que Jacquin n'est pas là, mais il revient aujourd'hui.
― Et le père aussi est parti.
MARA.
― C'est tout ce que tu lui as dit ?
LA MÈRE.
― C'est ce que je lui ai dit, et le reste sans y rien changer, comme tu me l'as fait réciter :
Jacquin et toi : que tu l'aimes, et tout,
Et que cette fois il ne faut pas être bête et se laisser faire, ça je l'ai ajouté et je l'ai répété deux et trois fois ;
Et rompre le mariage qui est comme fait, contre la volonté du père.
Qu'est-ce que les gens donc penseraient ?
MARA.
― Et qu'a-t-elle répondu ?
LA MÈRE.
― Elle s'est mise à rire, et moi, je me suis mise à pleurer.
MARA.
― Je la ferai rire !
LA MÈRE.
― Ce n'est pas le rire que j'aime de ma petite fille, et moi aussi je me suis mise à pleurer.
Et je disais : " Non, non, Violaine, mon enfant ! " ne sachant plus ce que je disais.
Mais elle de la main sans parler me fit signe qu'elle voulait être seule.
Ah ! qu'on a de mal avec ses enfants !
MARA.
― Chut !
LA MÈRE.
― Qu'y a-t-il ?
J'ai regret de ce que j'ai fait.
MARA.
― Bien ! ― La vois-tu là-bas au fond du clos ? Elle marche derrière les arbres. On ne la voit plus.
(Silence. ― On entend derrière la scène un appel de cornet.)
LA MÈRE.
― Voilà Jacquin qui revient. Je reconnais le son de sa corne.
MARA.
― Eloignons-nous.
(Elles sortent)
SCÈNE II に続く
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この場では、Elisabeth 母さん、Mara にいわれるがままに、Violaine に婚約者の Jacques を妹に譲るように告げにいく。
4 場では、「あんなこと言わなきゃよかった」と後悔してみせ、「何もかも丸く収まってはくれないものか」などと他人事みたいなことをほざく。
本当に木偶。
1 幕、3 場では、Anne 父さんは、Jesus の parodie を演じて陶然としているように見えるし。
救いがたい連中だが、だからといって駄作ということにならないのは、Siegfried がどれほど大馬鹿者でも、神々の黄昏が依然として傑作であるのと同じ。